Le CESSA: Notre travail
- slateltin
- 19 août 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 janv. 2019

CESSA est donc l'institution avec laquelle je travaille. C'est un centre de santé mentale qui se donne plusieurs objectifs.
Le premier est d'accompagner et de soutenir les thérapeutes en devenir. Il faut savoir qu'en Haïti, le cursus de psychologie s'arrête à la licence après les trois premières années d'études universitaires. Donc, les années indispensables de master ne sont pas dispensées, faute de moyens, de profs...
Les psychologues en devenir n'ont pas forcément les moyens de terminer leurs études à l'étranger, faute de moyens financiers mais aussi des difficultés pour obtenir un visa. Ils postulent dans différentes organisations tout en continuant à chercher des formations en ligne et sur le terrain. Autant vous dire que l'encadrement (pratique et théorique) est réellement un manque. Pour cela, les échanges et partenariats avec des universités internationnales sont développés (USA, Australie...).
CESSA a donc cette mission, de fournir un terrain de stage avec une supervision et des formations. L'idée est d'étoffer le CV des psy qui restent malgré cela plusieurs années à nos côtés faute de trouver un emploi.
Un second objectif est de favoriser le soin et la santé mentale pour tous. C'est pourquoi, les thérapeutes que nous supervisons travaillent dans les écoles des quartiers difficiles. Les écoles de l'état accueillent principalement les enfants des quartiers en difficultés. Celles-ci n'ayant pas de moyens financiers ne peuvent avoir le soutien de psychologues extérieurs malgré les conditions de vie défavorables dans lesquelles ces enfants grandissent. Il faut savoir que la violence est réellement banalisée, qu'elle soit dans la rue, à la maison mais aussi à l'école. De plus, les enfants sont souvent perçus comme de petits adultes qu'il faut éduquer et le conformisme est très souvent valorisé. Nombreux n'ont pas la chance de pouvoir montrer ce qu'ils ressentent et ce qu'ils pensent. Alors imaginez les conséquences quand tout cela reste coincé à l'intérieur de ces petits humains...
Un troisième objectif est de devenir un centre de référence en terme de psychothérapies. Pour l'instant, trop peu de suivis psychologiques individuels sont faits. Un partenriat avec l'IBESR (centre de bien être social et de recherche) vient d'être signé. L'organisme s'engage à financer le suivi psychologique de plusieurs enfants en difficulté.
Aujourd'hui, l'enjeu principal de CESSA est d'avoir une reconnaissance à Port-au-Prince afin de devenir une référence dans le domaine de la santé mentale.





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